Peña taurine "Vivement 5 Heures" de Plaisance du Gers
   CASTELNAU RIVIERE-BASSE
   
Tout sur la journée complète de Castelnau
le samedi 30 juin 2012

- Le matin, un lot du prestigieux élevage de Prieto de la Cal

- En après-midi, la classique novillada concours






Revivez les 2 novilladas en photos

> Les photos de Novillada sans picadors de Prieto de la Cal 

> Les photos de la Novillada sans picadors concours

Photos de Christophe Moratello

J.-L. Darré gagne à Castelnau

Depuis que la novillada concours, sans picadors, de Castelnau-Rivière-Basse a été créée, c'est sûrement le meilleur ensemble d'erales qui a été présenté hier après midi. Si Jean-Louis Darré avec un Astarac emporte le concours, le Bonnet et le Laugier qui ont suivi pouvaient aussi prétendre à la récompense. Il n'y a pas eu de novillo, en dessous de la barre très haute de ce concours… et ce sont plutôt les novilleros qui n'ont pas toujours été à la hauteur, parfois dépassés par des castes triomphantes et des charges de braves. Mais l'éleveur de Bars n'aura pas à se plaindre d'Eloy Hilario, sûrement l'un des novilleros le plus complet de la journée. Un jeune torero, calme, appliqué, sachant conduire une faena, et toujours s'imposant sur son adversaire. Avec ce novillo de l'Astarac il s'est montré très posé, donnant chaque fois de longues passes et des naturelles interminables. C'était sobre, un peu triste même, sans aucun ornement. Un toreo dépouillé qui a mis en valeur toutes les qualités de l'animal. Avec un peu plus de réussite à la mort, il aurait sûrement obtenu un trophée. Mais sa vuelta fut chaleureusement applaudie. Avec le Laugier Piedras Rojas, Tiago Santos fut impérial sur les deux mains avec un toreo très lent et mieux encore su la main gauche. Jonhatan Varea qui le matin avait triomphé avec les Prieto de la Cal a servi au novillo du Lartet un toreo identique, très appliquée, conduisant son adversaire au millimètre. Un plaisir à le voir. Trois novillos au dessus du lot… même si les François André, Pages-Mailhan et Casanueva ont réservé d'excellents moments. Revenons rapidement sur le matin, où la Catalogne taurine a relevé la tête en remettant un trophée à Tomas Prieto de la Cal qui avait offert ces six erales, dont cinq à la robe Veragua, pour permettre, aux jeune Catalans de toréer. Des moments souvent difficiles et compliqués car la caste était au rendez-vous.
Jean-Michel Dussol


Jean-Louis Darré sort grand vainqueur
Le novillo de la ganaderia de l'Astarac, brindé par Jonathan Baréa, élu meilleur toro, samedi.

Pour la traditionnelle novillada concours de Castelnau-Rivière-Basse, samedi dernier, les ganaderos avaient mis en compétition des novillos encastés avec du trapio et des armures : un lot exceptionnel dans son homogénéité.
Les novilleros ont eu du mal à s'élever devant ce type de bétail et ont laissé pas mal de leur noblesse dans les muletas.
Novillo de François André. Il a été lidié par Tiago Santos (vert bouteille et or), qui a débuté par quelques chicuelinas au tercio de capote, puis posé une paire de banderilles dans les règles. Le tercio de muleta a été enjolivé de redondos templés. Puis le Portugais a serré ses passes de la gauche devant un novillo aux charges hésitantes. Il s'est éternisé aux aciers et a entendu un avis. Salut au centre.
Novillo de l'Astarac (Jean-Louis Darré). Eloy Hilario (bleu nuit et or) a très vite compris que ce novillo pouvait être un animal à trophée, compte tenu de sa mobilité et surtout de ses charges rectilignes et répétées. Après quelques passes de rodilla le long des planches, il a imposé son rythme au novillo pour des séries des deux mains. Il a prolongé par des dorsales, maintenant le novillo dans sa muleta pour dessiner un cercle parfait. Deux pinchazos et une entière puis mort du novillo brave le museau dans le sable. Vuelta fleurie du novillero.
Novillo du Lartet (Paul et Jérôme Bonnet). Le sorteo l'a attribué à Jonathan Baréa (rose et or), sélectionné le matin lors de la novillada des Prieto de la Cal (lire ci-dessous). Tiago Santos est intervenu dans un quite avec chicuelinas et le banderillero David Romero s'est illustré avec une paire de banderilles. Le novillo « a mangé » le terrain à Baréa, qui a fini enfin par trouver son sitio avec une séquence gauchère alors que le novillo ne demandait qu'à combattre avec toute sa noblesse. Il a cherché une solution à l'épée qui a déclenché un avis. Il s'est accordé une vuelta.
Novillo de Piedras Rojas (Laugier). Tiago Santos a su exploiter ce novillo dans une série de derechazos et naturelles templées et en se croisant avec volonté. Il a terminé par des statuaires, pieds rivés dans le sable et des manoletinas au millimètre. Une épée d'effet immédiat a complété cette faena et une oreille est tombée du palco où officiait le spécialiste des corridas concours, Marc Amestoy.
Novillo de Pagès Mailhan. Eloy Hilario a reçu le novillo dans une larga afarolada puis de multiples fautes de jeunesse, autant aux banderilles qu'à la muleta, l'ont roulé dans la poussière. Il a conclu par une mise à mort presque à récibir et un descabello. Il a été appelé à la vuelta.
Novillo de Casanueva (Guillaume Bats). Jonathan Baréa a brindé son novillo à Victor Mendès et confié les banderilles à Morenito d'Arles pour une excellente paire. Sa muleta a été autoritaire sur les deux cornes mais sans enchaînement esthétique. C'étaient des séries d'école bien récitées. Un pinchazo et une entière d'effet immédiat pour une vuelta.
Le jury a désigné le novillo de Jean-Louis Darré comme triomphateur de cette novillada concours et il reçut le trophée. Tiago Santos obtint le premier prix.
Pierre Dupouy