Meynadier remporte le concours
(resena de l'echoducallejon.com par JP Campiston)
Le résultat brut de cette novillada sans chevaux reflète mal le sentiment d’inachevé partagé par la plupart du public à la sortie des arènes. Il faut reconnaître que la longueur du spectacle y était pour beaucoup, deux heures trois quart pour une novillada sans chevaux, ça fait long. Néanmoins, il y eut trois bons novillos : le troisième de Paul et Jérôme Bonnet, bon et noble, le quatrième de Jean Louis Darré noble et brave, mais hors concours car il remplaçait le novillo de Pages Mailhan (blessé lors du débarquement), et le cinquième de Pierre Marie Meynadier, excellent ; il remporte cette concours. Le premier de Blohorn était faible et posait quelques difficultés, le second de Darré était violent et décasté, le dernier d’Alma Serana était impossible, manso et querencioso.
Pedro Luis Cabrero, silence et deux oreilles, Mario Guirao, silence et silence, Tomasito, une oreille et trois avis avec silence.
Pedro Luis Cabrero s’accommode mal du premier novillo de Blohorn. Pas très à l’aise au capote, il se fera corriger à la première paire de banderilles et traînera cette punition tout au long de la faena de muleta en multipliant les approximations. Quatre pinchazos, une entière trasera, un avis, un descabello, silence. Face à son second, un très bon novillo de Darré, le madrilène retrouve une certaine confiance avec un bon capeo en ouverture. A la muleta il démontrera de bonnes qualités techniques notamment dans deux séries à droite longues et bien guidées. En terminant de manière efficace par une lame entière il coupe deux oreilles.
Après Tomasito lors du quite, le premier novillo de L’Astarac fait voltiger Mario Guirao pendant la faena de muleta et le landais ne pourra démontrer que son courage face à ce novillo sans race. La mise à mort est laborieuse avec huit pinchazos, un avis et 2/3 de lame, silence. Son cinquième est d’un autre calibre. Lourd mais bien fait, le Meynadier ne va pas dévoiler toute sa bravoure sous la cape, il faudra attendre les banderilles puis la muleta pour percevoir les exceptionnelles qualités du novillo. En début de faena de muleta, le novillo fait une vuelta de campana qui, au lieu de l’handicaper, va lui donner une course plus suave. Mario n’en profitera que par moments, en réussissant quelques séries intéressantes mais trop inégales pour construire un ouvrage probant. Toujours des problèmes avec l’épée avec quatre pinchazos, un avis et une entière tardive, silence.
Tomasito reçoit à genoux ses deux adversaires et torée au capote pieds joints sans véritablement guider ses adversaires. Son premier de Bonnet met bien la tête des deux côtés. En débutant sa faena de muleta par un pendule au centre, il ne prend pas la mesure de son adversaire, brave et noble qui lui causera bien des soucis dans la construction de ses séries sur les deux côtés. Au terme d’une voltereta, de quelques hésitations mais également de jolis gestes, il termine malgré tout très fort et après deux pinchazos enfonce une bonne lame pour récolter une oreille. Face à son second, un poison d’Alma Serana, Tomasito se montrera courageux et autoritaire. Il fera front crânement en toréant en querencia un novillo impossible. Malheureusement ce sera un véritable fiasco à la mort avec un nombre incalculable de pinchazos et de descabellos qui finiront par faire sonner les trois avis. Le novillo sera finalement puntillé en piste par Paquito Leal. Silence pour l'arlésien. Pierre Marie Meynadier recevra son trophée en piste des mains du maire de Castelnau pendant que Cabrero sort à hombros des arènes. Environ 900 personnes et du beau temps
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