Peña taurine "Vivement 5 Heures" de Plaisance du Gers

Pour nous Michel est, et restera Goya.
Quelle histoire cette Goyesque. Une première mondiale dans le domaine des Novilladas non piquées.

Un appel un soir de novembre 2021 : « j’ai un projet à soumettre pour la goyesque ». Son idée : rien moins que de décorer l’ensemble des arènes. La présentation de ses maquettes lors de l’assemblée générale en janvier nous a laissé pantois. Nos réserves et nos questions n’y ont rien fait.
Avec Michel il n’y a jamais de problème et puis de toute façon il avait déjà commencé ! Tout était anticipé, mesuré, préparé, programmé… C’est simple, Michel nous a embarqué dans ce projet que l’on trouvait trop grand pour nous.

Michel c’est la subtile alliance de l’artiste et de l’artisan, de l’imagination et de l’action.  

On se souvient du collage et recollage à la dernière minute des petits carrés de couleur pour la mosaïque du kiosque à musique.
On se souvient des reprises et calage du banc des clarines et des arches au-dessus de la grande porte.

Nous nous souvenons tous du chantier de peinture et de ce fameux rose qui fait encore parler dans les chaumières plaisantines.

Le clou aura sans conteste été son idée de dessiner sur le sable jaune des arènes ces trois ellipses roses. Cette fois ç’en était trop : stop Michel, là c’est trop compliqué. Rien n’y fit, le prototype artisanal, mixte de MacGyver et Géo Trouvetou était déjà en préparation dans son atelier clandestin d’Izotges. Et le test s’est avéré concluant. Le traçage quelques heures avant la novillada, sous un cagnard de plomb illustre bien la ténacité sereine de l’ami Michel.

Nous garderons aussi le doux souvenir de la journée de l’Amicale des Clubs Taurins du Gers à Cazaubon il y a un mois. Pas question pour lui de rater une occasion. Mais quels moments à table lorsque Michel se délectait sourire aux lèvres et même fou rire malgré lui, en nous racontant ses « conneries de jeunesse » avec Danièle dans leur 2CV par mont et par vaux.
C’était ça Michel. Toujours porter son regard sur demain plutôt qu’hier. Toujours profiter de ce qui s’offre à soi.
Une leçon à retenir !

29 avril 2024

Michel BARBE

Goya