Michel Soubabère s’en est allé...
Michel, C'est bien la première fois que tu nous fais de la peine, une immense peine. Tu viens de nous quitter et c'est tellement difficile de te dire Adieu !
Toi, l'ami des bons et mauvais jours, celui qui avec bonté et humour savait surfer sur la vague de la vie. Je me revois, je me souviens des fêtes de Tasque où l'amitié qui unissait nos familles faisait que j'étais invité à la table familiale, où c'était l'occasion de faire connaissance et de lier avec toi des liens de profonde amitié, jamais démenti par la suite.
Je me souviens bien sur quelques années plus tard croquant notre jeunesse au sein de l'USP rugby, souvenir de nos années d'insouciance, où la vie et les années passaient comme une bonne blague, où seul l'amitié comptait. Par la suite, tu as été le Président oh combien écouté et efficace des Amis de la course landaise de Plaisance.
Tu as constamment oeuvré avec détermination pour notre sport régional, ne laissant derrière toi que tes bons mots et ton humour. Alors que la retraite se profilait à l'horizon, tu nous as bien rejoint dans notre folle aventure du pari insensé de l'élevage du toro de combat. Par ta présence, tes conseils, ta disponibilité de tous les instants, tu fus encore et toujours l'ami précieux, l'ami sincère, le confident. Je me souviens, il y juste deux ans, jour pour jours où le soleil plein yeux tu nous annonçais que étais grand-père d'une adorable petite fille, Luna. Je me souviens aussi avoir aperçu des larmes de joie que tu essayais de cacher pudiquement.
C'était encore le temps de la joie, mais très vite les premiers symptômes de la maladie faisaient leurs apparitions. Très vite tu as réalisé le mal qui te frappait, tu en parlais aux proches avec courage et lucidité, bien décidé à te battre, cherchant dans le regard des autres la force de lutter, avec l'appui et le soutient de Pierrette, ton admirable et courageuse épouse, de la présence de tes enfants, le réconfort de voir et de sentir tout l'amour de la petite Luna.
Tu as lutté, lutté, mais le combat était trop difficile, trop inégal, trop dur. Tu as regardé la mort en face, et dans un dernier combat, que tu savais perdu, tu as fais front courageusement, sans faiblir. Aujourd'hui, alors que les toros foulent le sable des arènes de Vic, nul doute que dans la voûte céleste, avec nos amis : Roro, Jean-Claude, Roger, tous enlevés par la même et terrible maladie, tu as déjà engagé avec eux un interminable dialogue taurin.
Pierrette, au nom de ma famille, des amis du Lartet, de la pena Vivement 5 Heures, nous t'entourons, ainsi que ta famille de toute notre amitié et de notre immense affection.
Miguelito, ta présence va beaucoup nous manquer, ton souvenir restera à jamais gravé dans nos coeurs.
Adieu l'ami
Paul Bonnet. Tasque le 30 mai 2009
Dans SUD OUEST du 5 juin 2009 par Marcel LAVEDAN
Miguelito est parti
Michel Soubabère était sa véritable identité mais pour tous ses amis il était Miguelito (le petit Michel). Michel était né à Tasque en 1942, il aimait profondément son village pour lequel il s'était investi au sein du Conseil municipal. Très vite il s'était ouvert vers les cantons voisins de Plaisance et de Riscle. C'est à Riscle qu'il travaillait comme mécanicien à la Cama, avant qu'elle ne devienne Vivadour. À Plaisance, il avait débuté comme joueur de l'USP rugby où ses qualités d'adresse faisaient merveille au poste de demi d'ouverture. L'âge venu, il s'était brièvement essayé à l'arbitrage. Dévoué, il s'était investi dans la chasse en tant que président de La Diane de l'Arros et de l'Adour. Il présidait également la société de pétanque Beaumarchés-Tasque, mais c'est à Plaisance qu'il avait aussi longuement oeuvré à la présidence du club des Amis de la course landaise, avant de se rapprocher de la tauromachie au travers de Vivement cinq heures et des Amis du Lartet. Sous ce soleil écrasant du samedi de Pentecôte, tous étaient peinés par sa disparition que tout le monde pressentait tant la maladie l'avait atteint. Une foule nombreuse lui a rendu hommage de même qu'Alain Bézian, son maire, et Paul Bonnet, son ami de toujours, qui ont rappelé son parcours avant que « La Cazérienne », lente à souhait, ne raccompagne tous ceux qui étaient venus témoigner leur affection.
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