Peña taurine "Vivement 5 Heures" de Plaisance du Gers

   Belle initiative de la Course Landaise Plaisantine
Le Club Taurin de la Course Landaise organisait le samedi 19 février 2011 un repas débat sur les différentes tauromachies

Le monde taurin lève le voile
SUD-OUEST - 23 février 2011

Lorsque des gens nés au-dessus de la Loire font le choix de vivre dans le Sud, qu'ils viennent de l'Est ou de l'Ouest, ils sont parfois surpris par la passion que portent les natifs des lieux aux jeux d'arènes, qu'ils soient camarguais, landais ou espagnols. Samedi soir à Plaisance, dans la salle polyvalente, il y avait certainement peu de Bretons ou de Chtis, mais 200 passionnés venus du Gers, des Landes, du Béarn et du Poitou, pour entendre les éleveurs Christian Saint-Pierre, manadier en Camargue, Michel Agruna, ganadero éleveur dans les Landes, et Paul Bonnet, éleveur de toros espagnols dans le Gers, parler de leur métier, et de la passion qui les anime.
Comme des champions
Sans cette petite flamme qui les habite, eux et beaucoup d'autres, les deux seules races de taureaux sauvages qui subsistent (espagnole et camarguaise) n'existeraient peut-être plus. Elles sont ancrées très profondément dans les traditions locales qui aiment fortement ces jeux d'arènes, et qui les suivent fidèlement.
Présentés par Marcel Garzelli qui connaît le toro sur le bout des doigts, les trois éleveurs ont expliqué à tour de rôle les spécificités de leur métier. Christian Saint-Pierre est revenu au pur toro de Camargue, reconnaissable à ses cornes en lyre. Il allie la vélocité à la puissance et permet des spectacles de grande qualité. Les toros sortent une huitaine de fois par an, et la sélection n'est pas laissée au hasard.
Celle de Michel Agruna ne l'est pas non plus. Ses vaches sont toutes d'origine espagnole. Les sementals le sont aussi pour la plupart, même si une expérience est tentée avec deux Camarguais. Ses vaches doivent allier vélocité, puissance, et endurance. En été, les sorties sont quotidiennes ou presque. Leur préparation est égale à celle de champions.
Paul Bonnet doit aussi être rigoureux dans sa sélection, afin d'amener ses bêtes au mieux de leur forme physique et mentale au moment du spectacle qui dure vingt minutes, et pour lequel il n'y a pas de rattrapage possible.
Chacun à tour de rôle a répondu aux questions de Marcel Garzelli, a expliqué sa spécialité, parlé de ses doutes, de ses craintes, de ses joies, de sa passion. Dans la salle, les 200 convives du repas préparé et servi par les bénévoles du club taurin local étaient tout ouïes, tant le débat les intéressait.